Comment sera géré le télétravail ?


Un Soulagement pour certains, un regret pour une majorité, le télétravail divise. Ce qui est sûr est que Statistique Canada confirme qu’un tiers des employés canadien, sont priés de reprendre graduellement le chemin du bureau. Certes, le télétravail est là pour rester, mais chacun se demande, comment sera organisé le travail de demain ?

Si vous ignorez encore le sens du mot hybride, vous risquez de l’entendre très souvent dans les mois à venir. Pour Marc Chartrand, CRHA, associé et conseiller principal à PCI rémunération-conseil, le télétravail a grandement contribué à garder la tête hors de l’eau avec la pandémie que nous avions vécue.

 

Alors que chacun pensait qu’il s’agissait d’une mesure d’urgence temporaire, le télétravail s’impose de plus en plus auprès de plusieurs compagnies. Comme un bon vin qui s’améliore avec le temps, le télétravail, devrait aussi connaitre la même bonification. Il est certes devenu incontournable, mais il faudra trouver un juste milieu pour garder un pied des deux côtés. En plus du temps qu’il faudra y consacrer, on parle aussi de la rémunération globale.

Le sujet est plutôt nouveau, même si la question est déjà soulevée dans les officines. Qu’en est-il de la valeur monétaire du télétravail ? Selon Anna Potvin, CRHA, cheffe de la pratique rémunération chez Normandin Beaudry, le sujet qui risque de se retrouver rapidement sur la table des discussions concerne la question de l’équité au travail.

Exemple de dilemme à résoudre

Selon Statistique Canada, le télétravail est encore appelé à se développer, car l’intérêt y est de plus en plus grandissant. Environ 4 travailleurs canadiens sur 10 (39 %) occupent un emploi qui peut facilement être exercé à domicile. À l’avenir, un employeur montréalais pourrait être amené à payer différemment ses salariés, qu’ils soient en télétravail loin de la métropole, ou habitant un condo au centre-ville.

Aux États-Unis, des géants comme Google et Facebook, ont annoncé une diminution de salaire aux employés qui déménageraient hors de la Silicon Valley pour refléter le coût de la vie moindre du nouveau lieu de résidence. Voyant la position adoptée par leurs voisins du Sud, des organisations canadiennes se demandent maintenant si elles devraient en faire autant.

L’argument qui sera alors soulevé est le fait que le coût de la vie y est moins élevé. À l’inverse, celui qui est au centre-ville, fera face à de multiples dépenses, donc il exigera d’être mieux rémunéré.

Les spécificités canadiennes

Les lois du travail canadiennes sont différentes des lois américaines. Au Canada, un employeur ne peut baisser substantiellement le salaire d’un employé, de façon unilatérale.

Cependant, il peut mettre en place des échelles salariales basées sur l’emplacement du bureau, ce qui pourrait avoir pour effet de diminuer les coûts de main-d’œuvre et, éventuellement, de ralentir la progression salariale des employés visés.

L’utilisation d’échelles salariales selon le coût de la vie est d’ailleurs une pratique qui existe déjà, particulièrement au sein des entreprises nationales et internationales. Enfin, il est bon de souligner que les organisations ont avantage à faire preuve de flexibilité dès maintenant. 

Équipe Adex personnel!