L’employé idéal, est-il masculin ou féminin ?


Sheryl Sandberg est une femme d'affaires américaine, c’est aussi l'actuelle directrice des opérations de Facebook. En 2013, elle a écrit «Lean In: Women, Work, and the Will to Lead»,  un livre qui encourage grandement les femmes à s’affirmer au travail et à la maison. Elle explique, comment elles peuvent agir pour mieux réussir.

Avant de rejoindre Facebook, Sandberg était vice-présidente des ventes et des opérations en ligne mondiales chez Google. Avant Google, Sandberg a été chef de cabinet du secrétaire au Trésor des États-Unis, Lawrence Summers.

Le livre évoque surtout le manque de femmes dans les postes de direction, que ce soit au gouvernement ou même dans des entreprises phares. Le livre qui s’était vendu à plus d’un million d’exemplaires, était dédiée à offrir aux femmes l’inspiration et le soutien continus pour les aider à atteindre leurs objectifs et à encourager le leadership féminin.

La grande idée de Sheryl Sandberg est que chacune doit contribuer à une société plus équitable. Le but étant d’atteindre leurs objectifs de carrière et de montrer qu’elles sont aussi capables.

Le point d’Achille lors du recrutement

Bien avant ce livre, Joan Acker, sociologue américaine a publié une étude qui remet en question cette présomption d’équité en décrivant comment les entreprises sont genrées. Les stéréotypes ont la vie dure, si les recruteurs partagent une certaine illusion d’égalité face à l’emploi, dans leurs pratiques, ils sélectionnent pourtant volontiers les candidats selon leurs sexes.

Les caractéristiques du poste à pourvoir jouent un grand rôle dans le fait d’embaucher un homme ou une femme. Selon un Directeur des ventes d’une PME canadienne, les compétences des femmes sont de plus en plus avérées. Pour le commerce, c’est mieux d’être une femme parce que les clients sont généralement des hommes, et la communication passe nettement mieux.

Pour des postes liés à l’installation, la réparation ou la maintenance, à la manutention, au magasinage et la logistique, les employeurs sont plus nombreux à déclarer que recruter une femme plutôt qu’un homme sur le poste concerné aurait été un inconvénient. Les embauches sur ce type de poste concernent majoritairement des hommes.

La hantise des entrevues d’embauches.

Oui, cela commence dès le recrutement. La femme a toujours cette crainte d’être pénalisée pour une maternité possible. Pour un homme, cette expérience est différente, car les recruteurs ont tendance à présumer que sa conjointe s’occuperait d’un probable enfant.

Au sommet, l’idéal masculin est aussi au rendez-vous. Les postes au conseil d’administration sont définis de façon à encourager le recrutement masculin. Un recrutement qui privilégie les hommes, car les conseils d’administration demandent souvent une expérience au comité exécutif. Or, 90 % des personnes qui siègent au comité exécutif et 96 % des PDG sont des hommes.

Les entreprises souhaitant résoudre ce problème de parité, homme/femme doivent commencer par identifier leur idéal. Ont-elles une vision précise d’un employé idéal ? Qui est cet employé, quelles sont ses activités ? Cette vision, est-elle alignée avec les opportunités et défis futurs de l’organisation ?

Bref, on doit aller plus loin que de dire aux femmes de s’adapter. Restera alors la part des leaders, car eux, peuvent vraiment changer la donne.