Travailler moins et produire plus ?


Le 14 août prochain, la Commission jeunesse du PLQ, le parti libéral du Québec, tiendra son congrès des Jeunes à Trois-Rivières. Parmi les sujets qui seront largement débattus, figure la semaine de travail de quatre jours.

Cette idée de réduire à 32 heures la semaine de travail des Québécois, sans pour autant diminuer leur salaire, fait de plus en plus son chemin, surtout qu’il y a des pays comme la Finlande, qui en tire déjà les plus grands avantages, notamment la conciliation travail-famille.

C’est sans doute, le premier argument qui sera mis sur la table, la Finlande a déjà une bonne longueur d’avance, pour un pays qui est déjà l’un des pays de l’OCDE, l’organisation de coopération et de développement économique où les gens travaillent le moins, avec une moyenne hebdomadaire de 36,3 heures. La Finlande n’est pas seule, dernièrement, le géant de l’informatique Microsoft avait aussi testé au Japon la semaine de quatre jours de travail, avec des gains de 40 % en productivité pour l’entreprise.

Une étude anglaise comme argument


En Angleterre, les professeurs James Walker et Rita Fontinha, confirment dans une étude menée auprès de 500 dirigeants d’entreprise et de 2 000 employés anglais, que les bienfaits sont palpables. Les employeurs évoquent notamment une capacité accrue à attirer et à retenir une main-d’œuvre de plus en plus rare, mais aussi une plus grande satisfaction de leurs troupes. L’absentéisme a perdu du terrain, tout comme ce fut le cas pour Microsoft, une hausse de la productivité est déjà constatée.


Le seul petit bémol est sans doute cette incapacité d’offrir une présence et un service adéquat auprès de la clientèle, comme la restauration, les difficultés d’implanter une telle mesure et, à ne pas négliger. L’étude montre aussi les tensions qui pourraient en découler auprès des travailleurs plus âgés qui, valeurs obligent, vont mal saisir le désir des jeunes travailleurs moins.

L’argument santé et bien-être


Au Québec, la présidente des Jeunes libéraux, Frédérique Lavoie-Gamache, pense que cette proposition pourrait améliorer la conciliation travail-famille, la santé mentale et la productivité des Québécois. Avec la pandémie, certains jeunes, ont constaté qu’ils voulaient passer plus de temps avec leurs familles, l’expérience a été tentée dans d’autres pays, souligne-t-elle, notamment en Islande, où 86 % des travailleurs ont préféré la semaine de quatre jours au modèle actuel.


Dans les pays scandinaves, une baisse importante des congés de maladie et des départs pour cause de dépression ont été observés. Pour Mme Lavoie-Gamache. Ce sont, en bout de ligne, des personnes qui vont moins fréquenter les établissements de santé, et cela réduit considérablement les coûts.


Les Jeunes libéraux proposent que les Québécois travaillent un maximum de 32 heures par semaine, l’employeur paierait quatre des huit heures manquantes et le gouvernement assumerait le reste.
Cette année, le congrès des Jeunes du PLC, se déroulera dans un format hybride (à distance et en présentiel), dans le respect des mesures sanitaires.

À présent, dites-nous votre avis sur la question, êtes-vous pour une semaine de travail de 4 jours ?