Renouer avec son ancien patron

Je t’aime moi non plus


Suite à une rupture professionnelle, les gestionnaires des ressources humaines (RH) manifesteraient moins de rancœur que leurs anciens employés quant à l’idée de retravailler ensemble.

Une grande majorité des responsables des RH (87 %) seraient prêts à redire « oui » à leurs anciens employés, alors que seul un tiers de ces derniers retournerait travailler pour leur ex-patron, révèle un récent sondage du service de dotation Accountemps.

Apprendre et comprendre pour entreprendre

Ils se sont vus, ils se sont plus. Ils ont fait un bout de chemin professionnel, ensemble. Tout ça pour se quitter… sans plus jamais se retourner, comme le feraient 70 % des professionnels?

Mais pourquoi ne poseraient-ils plus leur candidature à un poste chez un ex-employeur avec lequel ils ont parfois collaboré pendant des années main dans la main?

Mauvais choix de carrière, désillusion, un emploi qui ne correspond pas aux attentes, un job accepté par défaut, etc. Quelle qu’en soit la raison, c’est d’abord parce que les fonctions du poste (21 %) ou la culture d’entreprise (20 %) ne plaisent pas que le retour chez un ancien patron est improbable pour la plupart des employés interrogés.

Pourtant, Dianne Hunnam-Jones, présidente d’Accountemps au Canada, estime que ces employés représentent un atout considérable pour les entreprises.

« Les anciens employés connaissent déjà la culture professionnelle, les attentes et les exigences de formation de l’organisation, ce qui signifie une période d’adaptation plus courte et moins de surprises », commente-t-elle.

Comme à la fin d’une relation amoureuse, elle conseille aux gestionnaires des RH de prendre le temps d’évaluer et d’analyser les motivations du départ de l’employé afin d’éviter les mauvaises surprises si le couple professionnel venait à se reformer dans le futur.

« Un employé qui part afin de saisir des occasions de perfectionnement professionnel pourrait vous revenir doté de compétences supplémentaires et d’une plus grande expérience, alors qu’un employé qui est parti pour cause d’insatisfaction pourrait vous revenir aussi peu motivé qu’avant. Les gestionnaires chargés de l’embauche doivent s’assurer que l’employé revient pour de bonnes raisons et qu’il est enthousiasmé à l’idée de faire à nouveau partie de l’organisation », précise Mme Hunnam-Jones.

Les 3 clés d’une séparation réussie

1.      L’entrevue de fin d’emploi

Qu’il se fasse en face à face, par téléphone ou par écrit, l’entretien de départ est une des meilleures façons de comprendre les raisons qui ont poussé un employé à quitter son poste.

« Les organisations doivent […] faire des efforts afin de s’assurer que l’entrevue de fin d’emploi est productive et courtoise, pour ainsi laisser la porte ouverte au retour des bons employés », conseille la présidente d’Accountemps au Canada pour rappeler l’importance de développer des pratiques pour accroître la rétention du personnel.

2.      Laisser la porte ouverte

La crème de vos employés vous quitte pour s’assurer que l’herbe ne soit pas plus verte à côté? Ne vous formalisez pas, c’est dans l’air du temps : les employés sont de moins en moins fidèles à leurs patrons. Plusieurs études indiquent même que plus de la moitié des Canadiens seraient prêts à changer de poste à tout moment.

Informez plutôt l’employé sur le départ qu’il sera toujours le bienvenu s’il changeait un jour d’avis. Et n’oubliez pas de continuer à entretenir votre réseau professionnel en gardant aussi le contact avec ces employés que vous réembaucheriez volontiers.

3.      Proposer un nouveau poste

Si vous jetez à nouveau votre dévolu sur un ex-employé, pensez enfin à lui offrir de nouvelles fonctions qui correspondent davantage à ses attentes et grâce auxquelles il pourra mettre à profit d’autres compétences qu’il aura éventuellement acquises le temps de votre séparation.

L’équipe d’Adex Personnel.