La cybersécurité, entre maîtrise et inquiétude


La semaine dernière, s’est tenu au Palais des congrès de Montréal, la cyberconférence. Le lieu par excellence pour voir et comprendre comment s’assurer une meilleure compréhension de la cybersécurité et de la cyberrésilience à tous les acteurs de la société pour permettre une meilleure protection de notre souveraineté numérique.

L’événement, qui a été très bien suivi a surtout abordé le développement sécuritaire des outils, la protection des informations et des renseignements personnels et enfin la sécurité des tiers et des objets connectés.

Pour le regroupement Cybereco, qui organise l’événement, l’émergence d’une communauté d’intérêts forte et organisée dans le monde de la cybersécurité au Québec et ailleurs dans le monde, représente un incontournable pour faire face aux menaces futures.

Il faut savoir que la transformation numérique, l’adoption du télétravail et l’augmentation des cyberattaques et de la cybercriminalité, nous amènent à placer la cybersécurité au cœur des préoccupations de tous : entreprises, décideurs et employés.

 Les chiffres qui donnent à réfléchir

Un sondage mondial d’EY (EY désigne l’organisation mondiale des sociétés, membres d’Ernst & Young Global Limited.) sur la fraude, révèle que les dirigeants canadiens craignent de plus en plus les cyberattaques. Ainsi, au Canada, 66 % d’entre eux pensent qu’elles constituent la plus grande menace pour leur entreprise.

37 % des dirigeants dans le monde considèrent les cyberattaques comme le principal risque pour leur entreprise, contre les deux tiers des dirigeants canadiens ! Ces derniers citent ensuite le contexte réglementaire changeant, à 48 %.

Avec les récents scandales liés à la protection des données, les Canadiens semblent particulièrement conscients de l’enjeu que représente la cybersécurité, aussi bien en entreprise que d’un point de vue plus personnel.

 Une responsabilité partagée

Mais qui est donc le responsable de ces <fuites>, qui aboutissent quelques fois à de retentissants scandales. Pour 62 % des dirigeants interrogés, c’est à la direction qu’incombe cette responsabilité, alors que 24 % pensent qu’elle revient aux employés et seulement 8 % aux ressources humaines.

Le problème est qu’il est complexe de mettre en pratique même les meilleures intentions. Ainsi, alors que plus des trois-quarts des entreprises concernées par le sondage ont mis en place des sanctions claires en cas de violation, seuls 46 % des dirigeants ont déjà rencontré des cas où une violation a bel et bien été suivie de sanctions.

Parrainé par la Banque Nationale et Desjardins et avec le soutien du gouvernement du Québec, la cybersécurité au Québec et ailleurs dans le monde, représente un incontournable afin de faire face aux menaces futures.