Main d’œuvre : La grogne des employeurs!


À l'approche de la campagne électorale et alors que les difficultés de recrutement de travailleurs s’amplifient, des associations patronales dressent des barricades et pressent encore une fois le gouvernement Legault de hausser les seuils d'immigration. Désormais, il est temps d’agir.

Des associations d'employeurs et non des moindre, au nombre de quatre décident de hausser le ton. Le Conseil du patronat du Québec, la Fédération des chambres de commerce du Québec, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante et Manufacturiers et exportateurs, ont rencontré les représentants des partis politiques québécois.


Les doléances sont claires : les préoccupations liées au problème de rareté de main-d'œuvre, exaspèrent plus d’un. Pour Véronique Proulx, des Manufacturiers et exportateurs, le souci majeur est évidemment le bassin de travailleurs qui n'est pas assez grand.
 
Critique envers le gouvernement, elle a soutenu que les manufacturiers se sentent livrés à eux-mêmes avec leurs problèmes de recrutement de main-d'œuvre.
 
Le seuil du gouvernement

Pour 2022, le gouvernement de François Legault a pourtant décidé d'ouvrir les vannes pour combler les effets de la crise sanitaire, qui a empêché des milliers d'immigrants de s'installer durablement dans la province. Mais cet élan reste toujours timide. 49 500 et 52 500 immigrants permanents seront admis l’année prochaine.
 
Pour Karl Blackburn, du Conseil du patronat du Québec, il est évident qu’on doit aller plus vers 80 000 nouveaux arrivants. Véronique Proulx, des Manufacturiers et exportateurs va même plus loin et parle de 90 000 personnes.
Ce n'est pas un caprice des employeurs, s'exclame M. Blackburn, qui réfute les reproches d'observateurs qui disent que les employeurs veulent simplement de la main-d'œuvre à bas salaire.

Les chiffres qui font peur

Au Québec, il y aura en tout 1,4 million de départs à la retraite d'ici 2026 et c’est maintenant qu’il faudra rapidement mettre la main à la pâte pour trouver une relève à ce départ massif.

Mais il n'y a pas que les seuils d'immigration comme solution aux problèmes de main-d'œuvre. Il faut aussi trouver le moyen de rendre le travail plus intéressant, sur le plan fiscal, pour les personnes de 60 ans et plus.

Comme le souligne Charles Milliard, de la Fédération des chambres de commerce du Québec, même si ces travailleurs ne sont au travail qu'un jour ou deux par semaine, cela pourrait donner un sérieux coup de main.