Peut-on travailler sans un chef ?


Lorsqu’un client mécontent demande à voir immédiatement le responsable du magasin, dans certaines compagnies, il n’y en a pas. Ainsi, si le client a un souci avec un produit, il devra s’adresser au commis qui s’occupe de l’item. Alors, est ce que ce concept pourra fonctionner dans votre organisation ?

Rêve ou cauchemar ? Le modèle de l'entreprise sans hiérarchie, récemment défendu par un professeur en management américain, laisse globalement sceptique. Pour certains, une organisation ne peut pas se passer de chef.

Mais voilà, certaines compagnies se sont engagées dans une transformation radicale, leur système de micro-management, a vite évoluer pour emprunter des chemins bien nouveaux.

Fini, managers et feuille de temps.

Ce modèle d’organisation est né aux Etats-Unis. Il donne un plein pouvoir aux salariés. Ce sont eux leurs propres managers. Chaque salarié s’investit dans un ensemble de rôles, comme gérer les stocks, ou bien s’occuper des approvisionnements, à eux de faire que le travail fonctionne.

La fameuse pyramide hiérarchique est alors abandonnée au profit d’une organisation horizontale et sans manager. Ils regroupent de plus petits cercles, qui englobent différentes missions, les tâches indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise.

Ceci dit, est-ce que cette nouvelle conception du fonctionnement organisationnel améliore réellement la performance des entreprises et des organisations qui l'adoptent ?

Des exemples concluants


Trois mois ont été nécessaires pour mettre en place l’holacratie (système de gouvernance qui prône l'autonomie des employés et l'absence de hiérarchie) sans perturber le fonctionnement de l’entreprise. Des référents ont été formés pour accompagner les salariés, et chaque recrue suit trois jours de formation.

L’exemple le plus cité est sans doute l'entreprise Zappos, une filiale d'Amazon, qui est spécialisée dans la vente en ligne. Pour cette entreprise de quelque 1 500 employés et générant des revenus d'environ deux milliards de dollars, le pari était énorme.

En 2013, Tony Hseih son PDG, a fait le grand saut en décidant d'implanter ce concept. Ce sentiment, d’être laissé à soi-même, Hollie Delaney, directrice des ressources humaines chez Zappos, l'a pleinement vécu. Comme pour bon nombre de ses collègues gestionnaires et employés, le scepticisme était présent.


Le principal avantage d'un tel concept, est de libérer le gestionnaire du gardiennage et laisser le plein potentiel de création aux employés pour s'exprimer. À présent, Hollie Delaney ne reviendrait plus en arrière.

En avril 2015, Tony Hsieh insatisfait du rythme d'implantation de l'holacratie chez Zappos, invitait les employés malheureux à quitter l'entreprise, avec une compensation financière. Ils ont été, 210, soit 14 % de la force de travail de Zappos, à saisir la balle au bond.

L’entreprise n’a jamais été aussi florissante comme maintenant.

 

Équipe Adex Personnel